Il y a les repas. La lessive. Le bain. Le ménage. Le gardiennage. Il faut cocher les cases. Un service, une personne différente, par case.

N’y a-t-il pas une personne qui pourrait faire un peu de tout, chaque semaine? Genre « buffet » plutôt que « à la carte »?

Non.

Impossible alors. On ne peut pas faire venir 5 personnes différentes, chaque semaine, pour aider ma mère.

Je laisse tomber le CLSC –avec l’impression que c’est lui qui me laisse tomber. S’adapter aux soins plutôt qu’adapter les soins. Ne jamais coter assez fort pour avoir accès à de l’aide.

Le CLSC comme le gardien d’un trésor : de l’aide. Une forteresse –érigée avec des briques de tests, d’évaluations, de cotes, de degrés- rend le trésor inaccessible. Au point où on se demande si le trésor –l’aide- n’est pas un mythe.

Je trouve des « dames de compagnie. » Femmes retraitées, travaillant au noir. Tout est réel, pas de mythe : elles rendent service, contre une petite rétribution.

Difficile d’établir le lien de confiance avec ma mère. Elles démissionnent.