Je jure que c’est comme ça que ça s’est passé.

On a continué à jaser, à rire, à se taquiner.

La grande A a pris Marcelle par la main. Elle lui a fait faire le tour de son appartement. Posant des questions sur les plantes. Les tableaux peints par Marcelle. Les artefacts de son quotidien.

On a rempli une valise et un sac d’objets personnels. On a emballé des photos et des cadres de « survie » -on allait régler le tout plus tard.

Tout ce temps, on a prétendu l’allégresse et on s’est pris au jeu. On a misé sur l’idée que c’était, « En route pour de nouvelles aventures! »

Marcelle est montée dans la voiture. Volontaire. On l’a amenée à sa nouvelle demeure. Un lieu sûr, un refuge. Pour elle et pour nous. Quand on est arrivé ça allait bientôt être l’heure du repas. Elle serait happée par la nouveauté. Nous allions pouvoir nous retirer sans drame.