Rapport grandmamalien

Je me sens proche des gens que je suis de la maison jusqu’à parfois l’arrêt de snowdown. Ça fait tout une trotte; on s’est suivi jusque dans le même autobus, puis dans le même wagon de métro 2 fois. On pense pareil. Et puis il y a moins de monde maintenant le matin, alors c’est plus facile de les remarquer, ces frères et soeurs de transport. Peut-être que le reste des gens est dehors en train de voyager en vélo?

Grand-maman m’a dit que j’étais belle, et vraiment pour dire de telles choses, pour que les mots qu’elle arrive à formuler soient ceux-ci, pour que la phrase qui ait du sens et qui sorte de ses lèvres soit celle-là, c’est elle qui est belle.

Sa nouvelle voisine de lit est chouette aussi, elle se souvient de mon nom quand je viens voir grand-maman, elle est très gentille.

Au retour, j’ai revu la petite princesse, mais cette fois-ci drôlement bien réveillée. Elle se tenait en équilibre dans les airs en s’appuyant sur deux bancs, souriait à tous et riait avec une dame un peu plus loin qui mimait les mimiques de son visage. Et j’ai aussi vu un monsieur se décrotter le nez bien à l’abri dans son camion. J’aime la flore de Montréal.