rapport grandmamanlien

Dans le métro il y avait une fille avec une queux de cheval qui dansait, ou alors elle faisait des mouvements d’arts martiaux. Et puis il y avait des tonnes de gens dans les wagons, ça pulpulait de partout et il y avait beaucoup d’humains bref, comme quoi il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de lui avoir demandé son prix; j’étais dans les patates en disant qu’il y avait moins de gens dans les métros ces temps-ci.

Grand-maman avait déjà mangé, mais elle avait le bec tout crotté. Et elle a eu une toux au son douteux, mais une seule, alors c’est plutôt bon signe. Je lui ai lu un livre intéressant et on a placoté un peu.

Des fois je saute des bouts, je censure un peu. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Enfin, je me rends compte en les lisant à voix haute que certains passages de mes livres sont violents ou osés. Quand je les lis, ils passent comme du beurre par contre.

La dame du lit d’à côté parle doucement et me donne envie de lui demander de raconter sa vie.

Au retour, la rame de métro a freinée brusquement. Personne n’est tombée ni ne s’est fait mal, mais les gens ont brisé le tabou de se regarder dans les yeux, et ont regardé droit dans les yeux de leur voisin pour s’assurer qu’il allait bien. Un bien chouette moment.

Il y avait aussi une dame qui a passé toute la ligne bleu à montrer des photos de son petit-fils à une autre dame.