Personne ne va me croire. Les gens vont dire que j’exagère. Les collègues de travail vont finir par dire, « R’viens-en ».

J’essaie. J’essaie.

Mais les deuils se succèdent, des morceaux s’en vont et il faut chaque fois s’ajuster. Une nouvelle normalité s’impose, obligeant l’aidant à capituler. Encore et encore.

Il n’y a pas moyen de faire LE deuil une fois pour toutes. Il n’y a pas de « deuil préventif » ou de « deuil-tout-en-un ».

C’est à la pièce, c’est douloureux.

Un jour Marcelle a changé d’aile au CHSLD, elle est passée du côté des « très avancés ».

Elle s’est retrouvée en fauteuil roulant de plus en plus souvent. Jusqu’à ce qu’il y en ait un à son nom. Dont elle ne se rappelait plus depuis longtemps.